Actualités de l'Urgence - APM
ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE: LES PROFESSIONNELS DES URGENCES FERONT DES PROPOSITIONS DÉBUT 2025
L'ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun avait été chargé en septembre par l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) d'une mission d'appui et de soutien des hôpitaux de Digne-les-Bains, Manosque et Sisteron quant à la situation des urgences dans le département (cf dépêche du 20/09/2024 à 13:07).
Mi-novembre, le directeur départemental de l'ARS, Bertrand Biju-Duval, assurait que la situation s'améliorait (cf dépêche du 15/11/2024 à 16:06).
Vendredi, le directeur général adjoint de l'agence régionale, Olivier Brahic, a expliqué que la mission de François Braun avait consisté dans un premier temps à appuyer les équipes des SAU de Manosque et de Digne-les-Bains, en novembre, puis à rencontrer des acteurs extérieurs au département, tels la direction générale et les SAU de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) ou le doyen de la faculté de médecine de Marseille.
François Braun a expliqué avoir apporté des idées de solutions et d'outils aux équipes, qu'il leur appartiendra de choisir et d'appliquer.
Il a notamment évoqué la mise en place d'une régulation de l'accès aux urgences, via le service d'accès aux soins (SAS) ou la régulation médicale, et a invité à baser la réflexion sur les besoins de la population, estimant notamment que maintenir le SAU de Sisteron (qui dépend du centre hospitalier des Alpes du Sud, Chicas) ouvert après minuit n'a pas de sens, les rares urgences après cette heure nécessitant généralement un plateau technique plus conséquent.
"Les urgences, ça n'est pas open bar, c'est quand on en a besoin, et ça n'est pas [le patient lui-même] qui l'évalue", a-t-il déclaré.
Les équipes sont en train de travailler à des propositions de mesures structurelles claires qu'elles présenteront en début d'année, a-t-il annoncé.
Parmi les solutions possibles, il a évoqué la mise en place de postes partagés avec l'AP-HM, le renforcement par cette dernière des équipes médicales des CH lorsque celles-ci sont contraintes d'opérer un transfert vers le CHU prenant plusieurs heures, le développement des transferts paramédicaux, le recrutement d'infirmiers en pratique avancée (IPA) au sein des SAU, ou encore l'augmentation du nombre de postes d'internes dans ce département et une mise en avant de ses atouts auprès des étudiants en médecine.
"Il était important de faire tomber les fantasmes des gens de terrain du type 'les textes ne nous permettent pas de'", a ajouté l'ancien président de Samu-Urgences de France (SUdF), aujourd'hui conseiller auprès de la direction générale du centre hospitalier régional (CHR) Metz-Thionville.
François Braun a souligné le courage et l'attachement au territoire des équipes de ces SAU. A Manosque, seuls sept postes sont couverts par des permanents, pour une maquette comprenant 16 équivalents temps plein (ETP). A Digne-les-Bains, 14 postes sont couverts pour un total de 16.
bd/nc/APMnews
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ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE: LES PROFESSIONNELS DES URGENCES FERONT DES PROPOSITIONS DÉBUT 2025
L'ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun avait été chargé en septembre par l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) d'une mission d'appui et de soutien des hôpitaux de Digne-les-Bains, Manosque et Sisteron quant à la situation des urgences dans le département (cf dépêche du 20/09/2024 à 13:07).
Mi-novembre, le directeur départemental de l'ARS, Bertrand Biju-Duval, assurait que la situation s'améliorait (cf dépêche du 15/11/2024 à 16:06).
Vendredi, le directeur général adjoint de l'agence régionale, Olivier Brahic, a expliqué que la mission de François Braun avait consisté dans un premier temps à appuyer les équipes des SAU de Manosque et de Digne-les-Bains, en novembre, puis à rencontrer des acteurs extérieurs au département, tels la direction générale et les SAU de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) ou le doyen de la faculté de médecine de Marseille.
François Braun a expliqué avoir apporté des idées de solutions et d'outils aux équipes, qu'il leur appartiendra de choisir et d'appliquer.
Il a notamment évoqué la mise en place d'une régulation de l'accès aux urgences, via le service d'accès aux soins (SAS) ou la régulation médicale, et a invité à baser la réflexion sur les besoins de la population, estimant notamment que maintenir le SAU de Sisteron (qui dépend du centre hospitalier des Alpes du Sud, Chicas) ouvert après minuit n'a pas de sens, les rares urgences après cette heure nécessitant généralement un plateau technique plus conséquent.
"Les urgences, ça n'est pas open bar, c'est quand on en a besoin, et ça n'est pas [le patient lui-même] qui l'évalue", a-t-il déclaré.
Les équipes sont en train de travailler à des propositions de mesures structurelles claires qu'elles présenteront en début d'année, a-t-il annoncé.
Parmi les solutions possibles, il a évoqué la mise en place de postes partagés avec l'AP-HM, le renforcement par cette dernière des équipes médicales des CH lorsque celles-ci sont contraintes d'opérer un transfert vers le CHU prenant plusieurs heures, le développement des transferts paramédicaux, le recrutement d'infirmiers en pratique avancée (IPA) au sein des SAU, ou encore l'augmentation du nombre de postes d'internes dans ce département et une mise en avant de ses atouts auprès des étudiants en médecine.
"Il était important de faire tomber les fantasmes des gens de terrain du type 'les textes ne nous permettent pas de'", a ajouté l'ancien président de Samu-Urgences de France (SUdF), aujourd'hui conseiller auprès de la direction générale du centre hospitalier régional (CHR) Metz-Thionville.
François Braun a souligné le courage et l'attachement au territoire des équipes de ces SAU. A Manosque, seuls sept postes sont couverts par des permanents, pour une maquette comprenant 16 équivalents temps plein (ETP). A Digne-les-Bains, 14 postes sont couverts pour un total de 16.
bd/nc/APMnews