Actualités de l'Urgence - APM

FRANCE ASSOS SANTÉ RÉCLAME DES MESURES FORTES POUR ARRÊTER "LA SÉRIE NOIRE" AUX URGENCES
Pour France Assos Santé, la situation aux urgences est "critique", avec des problèmes de sous-effectif, de compétences ou encore d'accueil déficient.
L'organisation interassociative cite plusieurs exemples de personnes récemment décédées aux urgences au cours de leur prise en charge, dont le décès d'un jeune homme de 25 ans fin septembre 2023 au centre hospitalier (CH) d'Hyères (cf dépêche du 19/12/2023 à 11:21) ou celui d'un touriste allemand après un passage aux urgences du CH de Saint-Tropez (cf dépêche du 15/09/2023 à 17:45).
Dans la même optique, des députés de gauche et des organisations ont demandé mercredi la création d'une commission d'enquête à l'Assemblée nationale sur les pertes de chance aux urgences (cf dépêche du 21/02/2024 à 16:01).
Par ailleurs, la Haute autorité de santé (HAS) a enregistré en 2023 le nombre le plus élevé d'établissements de santé non certifiés (3%) dans son évaluation sur la qualité et la sécurité des soins (cf dépêche du 14/02/2024 à 17:10), est-il rappelé.
"Est-on encore en sécurité aux urgences en France?" s'interroge ainsi France Assos Santé, jugeant que ces morts "illustrent de façon dramatique la dégradation de cette offre de soins […] et questionnent la sécurité des prises en charge".
Tranformer le modèle et les pratiques de soins
Plusieurs mesures sont ainsi réclamées.
Tout d'abord, France Assos Santé appelle à accorder des moyens à la hauteur des besoins des urgences hospitalières. "Nous demandons que les réponses intra-hospitalières soient suffisantes, avec une mobilisation nécessaire des personnels des services d'hospitalisation, dits d'aval, pour mieux organiser les hospitalisations et prêter main-forte, si besoin, aux équipes affectées aux services d'urgence", est-il noté.
A court terme, l'organisation réclame que l'Etat garantisse la présence de médecins et de soignants pour répondre aux besoins des usagers. Elle demande, à plus long terme, d'accélérer la transformation du modèle et des pratiques de soins, "en rétablissant la permanence de soins de premier recours et en développant les équipes de soins traitantes".
"La mise en place d'un indicateur de suivi du nombre de patients décédés en attente de prise en charge dans chaque unité d'urgences, comme cela a été le cas durant les pics de la pandémie de Covid", est également revendiquée.
Pour le patient, France Assos Santé défend le droit d'être accompagné par la personne de confiance ou, en cas d'absence de celle-ci, par un accompagnant.
L'organisation demande par ailleurs la généralisation des admissions directes sur prescription d'un médecin généraliste pour les personnes âgées résidentes en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
"Nous assurerons notre devoir de vigilance grâce à notre réseau de représentants des usagers dans les établissements de santé et apporterons notre soutien aux victimes et aux familles en se joignant aux plaintes déposées", a en outre précisé France Assos Santé.
mg/nc/APMnews
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FRANCE ASSOS SANTÉ RÉCLAME DES MESURES FORTES POUR ARRÊTER "LA SÉRIE NOIRE" AUX URGENCES
Pour France Assos Santé, la situation aux urgences est "critique", avec des problèmes de sous-effectif, de compétences ou encore d'accueil déficient.
L'organisation interassociative cite plusieurs exemples de personnes récemment décédées aux urgences au cours de leur prise en charge, dont le décès d'un jeune homme de 25 ans fin septembre 2023 au centre hospitalier (CH) d'Hyères (cf dépêche du 19/12/2023 à 11:21) ou celui d'un touriste allemand après un passage aux urgences du CH de Saint-Tropez (cf dépêche du 15/09/2023 à 17:45).
Dans la même optique, des députés de gauche et des organisations ont demandé mercredi la création d'une commission d'enquête à l'Assemblée nationale sur les pertes de chance aux urgences (cf dépêche du 21/02/2024 à 16:01).
Par ailleurs, la Haute autorité de santé (HAS) a enregistré en 2023 le nombre le plus élevé d'établissements de santé non certifiés (3%) dans son évaluation sur la qualité et la sécurité des soins (cf dépêche du 14/02/2024 à 17:10), est-il rappelé.
"Est-on encore en sécurité aux urgences en France?" s'interroge ainsi France Assos Santé, jugeant que ces morts "illustrent de façon dramatique la dégradation de cette offre de soins […] et questionnent la sécurité des prises en charge".
Tranformer le modèle et les pratiques de soins
Plusieurs mesures sont ainsi réclamées.
Tout d'abord, France Assos Santé appelle à accorder des moyens à la hauteur des besoins des urgences hospitalières. "Nous demandons que les réponses intra-hospitalières soient suffisantes, avec une mobilisation nécessaire des personnels des services d'hospitalisation, dits d'aval, pour mieux organiser les hospitalisations et prêter main-forte, si besoin, aux équipes affectées aux services d'urgence", est-il noté.
A court terme, l'organisation réclame que l'Etat garantisse la présence de médecins et de soignants pour répondre aux besoins des usagers. Elle demande, à plus long terme, d'accélérer la transformation du modèle et des pratiques de soins, "en rétablissant la permanence de soins de premier recours et en développant les équipes de soins traitantes".
"La mise en place d'un indicateur de suivi du nombre de patients décédés en attente de prise en charge dans chaque unité d'urgences, comme cela a été le cas durant les pics de la pandémie de Covid", est également revendiquée.
Pour le patient, France Assos Santé défend le droit d'être accompagné par la personne de confiance ou, en cas d'absence de celle-ci, par un accompagnant.
L'organisation demande par ailleurs la généralisation des admissions directes sur prescription d'un médecin généraliste pour les personnes âgées résidentes en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
"Nous assurerons notre devoir de vigilance grâce à notre réseau de représentants des usagers dans les établissements de santé et apporterons notre soutien aux victimes et aux familles en se joignant aux plaintes déposées", a en outre précisé France Assos Santé.
mg/nc/APMnews