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18/07 2024
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JEUX OLYMPIQUES: "ON EST PRÊTS À CONTINUER DE FAIRE FONCTIONNER LE SYSTÈME DE SANTÉ" (FRÉDÉRIC VALLETOUX)

(Par Maryannick LE BRIS, au Corruss)

PARIS, 18 juillet 2024 (APMnews) - "On est prêts à continuer de faire fonctionner le système de santé pour tous les Français qui auront besoin de soins pendant cet événement majeur" des Jeux olympiques, a déclaré mercredi Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, attestant d'une organisation qui mobilise fortement les personnels.

Frédéric Valletoux s'exprimait au côté de Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités, et de Amélie Oudéa Castéra, ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, en marge d'un déplacement au centre de crises sanitaires de la direction générale de la santé (DGS).

"On est dans la gestion des affaires courantes" à laquelle se limite désormais le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, a souligné Catherine Vautrin, interrogée par la presse sur ce point. "Les JO sont préparés maintenant depuis deux ans et demi."

"A neuf jours des JO" (du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août, les Jeux paralympiques se déroulant du mercredi 28 août au dimanche 8 septembre), les ministres sont venus "faire le point avec les équipes", a-t-elle expliqué. "La responsabilité qui est la nôtre est d'être en capacité d'organiser notre pays pour répondre à tous les besoins de santé qui pourraient arriver" lors de "cet événement exceptionnel".

Au centre de crises sanitaires, le centre opérationnel de régulation et de réponses aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) est depuis vendredi 12 juillet en "niveau 2", avec notamment une équipe supplémentaire de quatre agents surveillant l'évolution des indicateurs sanitaires. Le centre sera lundi en "niveau 3", avec une deuxième équipe concentrée sur les Jeux olympiques.

"Une cellule offre de soins analysera les données d'activité, avec l'appui de la DGOS [direction générale de l'offre de soins] et le Pr Carli", et interviendra si nécessaire "auprès des agences régionales de santé (ARS) pour le renforcement de moyens", a précisé Matthieu Metzger, chef du Corruss. Parmi les effectifs, "11 agents à partir du 22 juillet seront en alerte à 1h", c'est-à-dire capables d'intervenir dans un délai très court.

"Notre organisation permet à la fois d'accompagner les JO et de faire face à différentes crises", climatiques ou épidémiques, a souligné Grégory Emery, directeur général de la santé. "On peut spécialiser jusqu'à trois équipes en fonction de l'intensité des différents événements en plus du [suivi] des Jeux olympiques." Actuellement, 80 personnes travaillent au Corruss, a-t-il précisé à APMnews.

"Les équipes soignantes sont prêtes et les moyens ont été mobilisés pour répondre aux besoins des athlètes, avec la polyclinique dans le village olympique, gérée par l'AP-HP" (cf dépêche du 03/07/2024 à 12:07), a rappelé Frédéric Valletoux. "Les services hospitaliers ont été mobilisés, 80 des 800 services de l'AP-HP tournent à plein", a-t-il ajouté, précisant que d'autres hôpitaux franciliens et de province proches des sites de compétition sont aussi impliqués.

"Les services hospitaliers, l'accès à la médecine de ville, aux pharmacies, tout se fera normalement pour ceux qui auront besoin de soins en proximité des sites de compétition", a-t-il aussi voulu rassurer (cf dépêche du 28/06/2024 à 15:21). Les professionnels de santé qui se rendent au domicile des patients ont "des pass dédiés".

S'agissant de la capacité en lits d'hospitalisation, "c'est 10% d'augmentation, 1.300 lits supplémentaires qui ont été mis en place", a fait valoir Catherine Vautrin, assurant vouloir "mettre en avant la mobilisation des équipes". Elle a également mentionné un "renforcement des services Samu-Smur de 20%".

Dans les hôpitaux franciliens, "774 lits supplémentaires seront ouverts par rapport à un été habituel, dans la vingtaine d'établissements particulièrement mobilisés pour l'événement, dont 361 lits pour l'AP-HP", a précisé le CHU francilien à APMnews. Hors Assistance publique-hôpitaux de Paris, 12 établissements "de première ligne" sont appelés à approcher le maximum de leur capacitaire.

A l'AP-HP, "le renfort d'effectifs pour environ 80 services représente 800 équivalents temps plein supplémentaires par rapport à un été normal". Les pouvoirs publics "s'attendent à une activité hospitalière supérieure de 3 à 4% à la normale pour un été en Ile-de-France", a-t-on fait observer au CHU.

Interrogée sur la prime prévue pour les professionnels mobilisés pendant cette période, dont les critères d'attribution sont contestés parmi les syndicats (cf dépêche du 23/04/2024 à 19:09), l'AP-HP a rappelé qu'il faut remplir trois critères pour la percevoir: "travailler dans l'un des 80 services mobilisés pendant la période des JO, ne pas pouvoir prendre trois semaines de vacances consécutives sur la période estivale et travailler au moins l'équivalent d'une semaine de travail (équivalent de 5 jours) du 22 juillet au 11 août/ou pendant les trois semaines que durent les épreuves des JO".

Les professionnels qui répondent à ces critères percevront la prime, allant de 800 à 2.500 euros brut par semaine en fonction des catégories d'emploi. "Un faible pourcentage de personnels sera par conséquent éligible", atteste l'AP-HP, qui explique avoir "eu le souci de privilégier au maximum la prise de congés habituelle de ses professionnels".

Les syndicats CGT, FO, Unsa et CFTC de l'AP-HP avaient rapporté en avril que les agents avaient été incités fin 2023 à ne pas poser plus de deux semaines de congés afin d'être présents pour les JO et donc trouvaient désormais injuste de ne pas bénéficier de la prime.

Des professionnels mobilisés sur fond de tensions hospitalières

A l'hôpital européen Georges Pompidou, une grève a été déclenchée à l'appel de la CGT début juillet, avec le versement "de la prime des JO pour tous sans conditions" parmi les principales revendications.

"La situation est encore très tendue" dans les hôpitaux et "les gens n'ont pas envie de faire un effort supplémentaire", a commenté Christophe Prudhomme, urgentiste à l'hôpital Avicenne (AP-HP, Bobigny) et représentant de la CGT santé et action sociale. La période estivale et les Jeux olympiques impliquent "un investissement de tout le monde", a-t-il ajouté.

Habituellement, au cœur de l'été, ce sont "20 à 30% des lits qui ferment". Cette année, "ce seront un peu moins de lits, 750 lits qui ne seront pas fermés" dans les établissements de "première ligne".

"Les effectifs sont très tendus", a abondé auprès d'APMnews Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP, contestant l'idée "qu'il y a du monde dans tous les services".

Il fustige au passage le principe de la "mobilité demandée au personnel pour combler les manques dans les services", un mode d'organisation que l'AP-HP serait selon lui en train de déployer. "On va par exemple mettre à disposition une infirmière où les effectifs sont en nombre suffisant" dans un autre, ce qui a pour résultat de faire "fonctionner deux services en tension", critique-t-il.

Hors AP-HP, l'hôpital de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) fait partie des établissements de "première ligne". Au service des urgences, "on a tous décalé ou fractionné nos congés", a témoigné auprès d'APMnews Mathias Wargon, chef du service. Les urgences bénéficient du renfort de "plus d'internes, de plus de médecins étrangers".

Dans les services d'hospitalisation, l'ARS "a demandé un capacitaire de mars, donc on a fermé moins de lits" que pour un été habituel, a-t-il ajouté, précisant que la tension est forte sur les effectifs.

Le site Casanova de l'hôpital, à proximité du métro "Saint-Denis Porte de Paris" par où vont notamment transiter les spectateurs du Stade de France, va gérer un "poste de tri". Il assurera les "soins de secourisme", réorientera les patients sur les urgences et pourra assurer le "damage control" en cas de "crise exceptionnelle", a détaillé Mathias Wargon. L'hôpital de Saint-Denis partagera une ligne de Smur supplémentaire avec les hôpitaux d'Avicenne et d'Aulnay, en proximité des lieux de compétition. Et "on aura un peu de renfort de Smur de province sur quelques jours".

Le chef de service relate néanmoins un sentiment résigné des équipes, qui sont là "pour être en support", avec beaucoup de désagréments, dont des difficultés de circulation pour se rendre au travail.

Quant à la "prime" pour congés décalés ou fractionnés, elle sera attribuée aux personnels "des urgences et des services désignés par l'ARS, selon les critères de l'AP-HP, repris par le ministère", a-t-il fait savoir. Mais les services concernés "ne sont pas les mêmes dans le GHT d'à côté", selon Mathias Wargon.

Interrogé en marge de son déplacement sur les critères d'attribution de la prime hors AP-HP, Frédéric Valletoux a répondu que "des règles nationales ont été arrêtées il y a quelques mois", inspirées "en partie de ce [qu'a mis en place] la direction de l'AP-HP".

La Fédération hospitalière de France (FHF) a aussi précisé à APMnews que les montants du "complément exceptionnel de rémunération" dépendent de "critères cumulatifs définis par la DGOS et appliqués par les établissements concernés". Sollicitée, la DGOS n'avait pas répondu jeudi soir sur la publication d'une instruction sur le sujet.

La campagne budgétaire et tarifaire des établissements de santé pour 2024 prévoit 12,3 M€ pour l'instauration d'une prime de fractionnement des congés dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques 2024, rappelle-t-on (cf dépêche du 17/06/2024 à 16:21).

L'accès à certains hôpitaux de l'AP-HP perturbé par la cérémonie d'ouverture des JO

"L'accès à certains hôpitaux sera restreint, de manière ponctuelle, avant et pendant la cérémonie d'ouverture et lors d'épreuves sur route", a fait savoir mercredi l'AP-HP dans un communiqué. "Il est donc important de connaître les dates pour anticiper un maximum son déplacement et privilégier les transports en commun".

Le CHU donne ainsi, pour la période allant du jeudi 18 juillet jusqu'au dimanche 11 août, les dates et les accès concernés par des restrictions -interdiction aux véhicules motorisés (sauf véhicules d'urgence), dans certains cas "sauf dérogation exceptionnelle", présentation d'un justificatif pour les piétons et cyclistes.

Dans un autre communiqué, l'AP-HP fait savoir que, "durant toute la période des Jeux olympiques 2024, soit du 22 juillet au 11 août 2024, le masque chirurgical devra être porté dans les services d'accueil des urgences".
Restrictions d'accès à certains hôpitaux de l'AP-HP
mlb/ab/APMnews

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(Par Maryannick LE BRIS, au Corruss)

PARIS, 18 juillet 2024 (APMnews) - "On est prêts à continuer de faire fonctionner le système de santé pour tous les Français qui auront besoin de soins pendant cet événement majeur" des Jeux olympiques, a déclaré mercredi Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, attestant d'une organisation qui mobilise fortement les personnels.

Frédéric Valletoux s'exprimait au côté de Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités, et de Amélie Oudéa Castéra, ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, en marge d'un déplacement au centre de crises sanitaires de la direction générale de la santé (DGS).

"On est dans la gestion des affaires courantes" à laquelle se limite désormais le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, a souligné Catherine Vautrin, interrogée par la presse sur ce point. "Les JO sont préparés maintenant depuis deux ans et demi."

"A neuf jours des JO" (du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août, les Jeux paralympiques se déroulant du mercredi 28 août au dimanche 8 septembre), les ministres sont venus "faire le point avec les équipes", a-t-elle expliqué. "La responsabilité qui est la nôtre est d'être en capacité d'organiser notre pays pour répondre à tous les besoins de santé qui pourraient arriver" lors de "cet événement exceptionnel".

Au centre de crises sanitaires, le centre opérationnel de régulation et de réponses aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) est depuis vendredi 12 juillet en "niveau 2", avec notamment une équipe supplémentaire de quatre agents surveillant l'évolution des indicateurs sanitaires. Le centre sera lundi en "niveau 3", avec une deuxième équipe concentrée sur les Jeux olympiques.

"Une cellule offre de soins analysera les données d'activité, avec l'appui de la DGOS [direction générale de l'offre de soins] et le Pr Carli", et interviendra si nécessaire "auprès des agences régionales de santé (ARS) pour le renforcement de moyens", a précisé Matthieu Metzger, chef du Corruss. Parmi les effectifs, "11 agents à partir du 22 juillet seront en alerte à 1h", c'est-à-dire capables d'intervenir dans un délai très court.

"Notre organisation permet à la fois d'accompagner les JO et de faire face à différentes crises", climatiques ou épidémiques, a souligné Grégory Emery, directeur général de la santé. "On peut spécialiser jusqu'à trois équipes en fonction de l'intensité des différents événements en plus du [suivi] des Jeux olympiques." Actuellement, 80 personnes travaillent au Corruss, a-t-il précisé à APMnews.

"Les équipes soignantes sont prêtes et les moyens ont été mobilisés pour répondre aux besoins des athlètes, avec la polyclinique dans le village olympique, gérée par l'AP-HP" (cf dépêche du 03/07/2024 à 12:07), a rappelé Frédéric Valletoux. "Les services hospitaliers ont été mobilisés, 80 des 800 services de l'AP-HP tournent à plein", a-t-il ajouté, précisant que d'autres hôpitaux franciliens et de province proches des sites de compétition sont aussi impliqués.

"Les services hospitaliers, l'accès à la médecine de ville, aux pharmacies, tout se fera normalement pour ceux qui auront besoin de soins en proximité des sites de compétition", a-t-il aussi voulu rassurer (cf dépêche du 28/06/2024 à 15:21). Les professionnels de santé qui se rendent au domicile des patients ont "des pass dédiés".

S'agissant de la capacité en lits d'hospitalisation, "c'est 10% d'augmentation, 1.300 lits supplémentaires qui ont été mis en place", a fait valoir Catherine Vautrin, assurant vouloir "mettre en avant la mobilisation des équipes". Elle a également mentionné un "renforcement des services Samu-Smur de 20%".

Dans les hôpitaux franciliens, "774 lits supplémentaires seront ouverts par rapport à un été habituel, dans la vingtaine d'établissements particulièrement mobilisés pour l'événement, dont 361 lits pour l'AP-HP", a précisé le CHU francilien à APMnews. Hors Assistance publique-hôpitaux de Paris, 12 établissements "de première ligne" sont appelés à approcher le maximum de leur capacitaire.

A l'AP-HP, "le renfort d'effectifs pour environ 80 services représente 800 équivalents temps plein supplémentaires par rapport à un été normal". Les pouvoirs publics "s'attendent à une activité hospitalière supérieure de 3 à 4% à la normale pour un été en Ile-de-France", a-t-on fait observer au CHU.

Interrogée sur la prime prévue pour les professionnels mobilisés pendant cette période, dont les critères d'attribution sont contestés parmi les syndicats (cf dépêche du 23/04/2024 à 19:09), l'AP-HP a rappelé qu'il faut remplir trois critères pour la percevoir: "travailler dans l'un des 80 services mobilisés pendant la période des JO, ne pas pouvoir prendre trois semaines de vacances consécutives sur la période estivale et travailler au moins l'équivalent d'une semaine de travail (équivalent de 5 jours) du 22 juillet au 11 août/ou pendant les trois semaines que durent les épreuves des JO".

Les professionnels qui répondent à ces critères percevront la prime, allant de 800 à 2.500 euros brut par semaine en fonction des catégories d'emploi. "Un faible pourcentage de personnels sera par conséquent éligible", atteste l'AP-HP, qui explique avoir "eu le souci de privilégier au maximum la prise de congés habituelle de ses professionnels".

Les syndicats CGT, FO, Unsa et CFTC de l'AP-HP avaient rapporté en avril que les agents avaient été incités fin 2023 à ne pas poser plus de deux semaines de congés afin d'être présents pour les JO et donc trouvaient désormais injuste de ne pas bénéficier de la prime.

Des professionnels mobilisés sur fond de tensions hospitalières

A l'hôpital européen Georges Pompidou, une grève a été déclenchée à l'appel de la CGT début juillet, avec le versement "de la prime des JO pour tous sans conditions" parmi les principales revendications.

"La situation est encore très tendue" dans les hôpitaux et "les gens n'ont pas envie de faire un effort supplémentaire", a commenté Christophe Prudhomme, urgentiste à l'hôpital Avicenne (AP-HP, Bobigny) et représentant de la CGT santé et action sociale. La période estivale et les Jeux olympiques impliquent "un investissement de tout le monde", a-t-il ajouté.

Habituellement, au cœur de l'été, ce sont "20 à 30% des lits qui ferment". Cette année, "ce seront un peu moins de lits, 750 lits qui ne seront pas fermés" dans les établissements de "première ligne".

"Les effectifs sont très tendus", a abondé auprès d'APMnews Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP, contestant l'idée "qu'il y a du monde dans tous les services".

Il fustige au passage le principe de la "mobilité demandée au personnel pour combler les manques dans les services", un mode d'organisation que l'AP-HP serait selon lui en train de déployer. "On va par exemple mettre à disposition une infirmière où les effectifs sont en nombre suffisant" dans un autre, ce qui a pour résultat de faire "fonctionner deux services en tension", critique-t-il.

Hors AP-HP, l'hôpital de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) fait partie des établissements de "première ligne". Au service des urgences, "on a tous décalé ou fractionné nos congés", a témoigné auprès d'APMnews Mathias Wargon, chef du service. Les urgences bénéficient du renfort de "plus d'internes, de plus de médecins étrangers".

Dans les services d'hospitalisation, l'ARS "a demandé un capacitaire de mars, donc on a fermé moins de lits" que pour un été habituel, a-t-il ajouté, précisant que la tension est forte sur les effectifs.

Le site Casanova de l'hôpital, à proximité du métro "Saint-Denis Porte de Paris" par où vont notamment transiter les spectateurs du Stade de France, va gérer un "poste de tri". Il assurera les "soins de secourisme", réorientera les patients sur les urgences et pourra assurer le "damage control" en cas de "crise exceptionnelle", a détaillé Mathias Wargon. L'hôpital de Saint-Denis partagera une ligne de Smur supplémentaire avec les hôpitaux d'Avicenne et d'Aulnay, en proximité des lieux de compétition. Et "on aura un peu de renfort de Smur de province sur quelques jours".

Le chef de service relate néanmoins un sentiment résigné des équipes, qui sont là "pour être en support", avec beaucoup de désagréments, dont des difficultés de circulation pour se rendre au travail.

Quant à la "prime" pour congés décalés ou fractionnés, elle sera attribuée aux personnels "des urgences et des services désignés par l'ARS, selon les critères de l'AP-HP, repris par le ministère", a-t-il fait savoir. Mais les services concernés "ne sont pas les mêmes dans le GHT d'à côté", selon Mathias Wargon.

Interrogé en marge de son déplacement sur les critères d'attribution de la prime hors AP-HP, Frédéric Valletoux a répondu que "des règles nationales ont été arrêtées il y a quelques mois", inspirées "en partie de ce [qu'a mis en place] la direction de l'AP-HP".

La Fédération hospitalière de France (FHF) a aussi précisé à APMnews que les montants du "complément exceptionnel de rémunération" dépendent de "critères cumulatifs définis par la DGOS et appliqués par les établissements concernés". Sollicitée, la DGOS n'avait pas répondu jeudi soir sur la publication d'une instruction sur le sujet.

La campagne budgétaire et tarifaire des établissements de santé pour 2024 prévoit 12,3 M€ pour l'instauration d'une prime de fractionnement des congés dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques 2024, rappelle-t-on (cf dépêche du 17/06/2024 à 16:21).

L'accès à certains hôpitaux de l'AP-HP perturbé par la cérémonie d'ouverture des JO

"L'accès à certains hôpitaux sera restreint, de manière ponctuelle, avant et pendant la cérémonie d'ouverture et lors d'épreuves sur route", a fait savoir mercredi l'AP-HP dans un communiqué. "Il est donc important de connaître les dates pour anticiper un maximum son déplacement et privilégier les transports en commun".

Le CHU donne ainsi, pour la période allant du jeudi 18 juillet jusqu'au dimanche 11 août, les dates et les accès concernés par des restrictions -interdiction aux véhicules motorisés (sauf véhicules d'urgence), dans certains cas "sauf dérogation exceptionnelle", présentation d'un justificatif pour les piétons et cyclistes.

Dans un autre communiqué, l'AP-HP fait savoir que, "durant toute la période des Jeux olympiques 2024, soit du 22 juillet au 11 août 2024, le masque chirurgical devra être porté dans les services d'accueil des urgences".
Restrictions d'accès à certains hôpitaux de l'AP-HP
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