Actualités de l'Urgence - APM
L'ARS NORMANDIE PARACHÈVE LE DÉPLOIEMENT DES SAS SUR LE TERRITOIRE
Après un été avec quelques tensions aux urgences (cf dépêche du 09/09/2024 à 16:57), le nouveau DG d'ARS en poste depuis le 26 juin a présenté les chantiers "des mois qui viennent".
Il a cité comme "premier chantier important" la "priorité d'assurer la complétude du déploiement des services d'accès aux soins (SAS) sur le territoire".
Il en existe six en Normandie un par département et deux en Seine-Maritime pour Le Havre et Rouen.
"Ce déploiement s'est fait avant l'été. Aujourd'hui, il reste quelques sujets de formalisation juridique et d'interopérabilité informatique, mais on a globalement des SAS qui fonctionnent avec des médecins de ville présents au sein des centres 15 pour assurer la régulation", a-t-il détaillé.
De plus, "on a suffisamment de créneaux proposés par les médecins de ville [pour orienter les patients qui appellent le 15 et qui relèvent d'une consultation] et on a une bonne participation -même si toutes les plages de régulation ne sont pas encore remplies. Il y a encore quelques poches résiduelles notamment sur le Calvados avec quelques plages de régulation pas occupées cet été et ponctuellement au Havre et dans l'Eure. C'est notamment pour les plages de fin de journée et celles du samedi matin. On y travaille", a-t-il décrit.
"On aura la satisfaction d'avoir réussi à déployer les SAS sur l'ensemble du territoire dans le calendrier prévu", a-t-il déclaré.
Des projets Ségur en phase de travaux
Autre sujet de rentrée: le déploiement des programmes d'investissement Ségur dans les établissements de santé et médico-sociaux. La Normandie a bénéficié de plus de 255 millions d'euros (M€) de l'Etat et le conseil régional accompagne ces projets à parité (pour 200 M€). La Normandie est la seule Région, avec l'Occitanie, à soutenir le Ségur immobilier, a rappelé le DG d'ARS.
Cela "permet de porter de grosses programmations d'investissement", a-t-il commenté. Des projets sont livrés comme au Havre (Seine-Maritime), Flers (Orne) et Granville (Manche) et d'autres sont en cours à Pont-Audemer (Eure), à Cherbourg (Manche) "avec des opérations qui seront prochainement livrées".
Il a cité "une très grosse opération à Alençon qui arrive dans des discussions finales qui atterriront courant octobre". Il reste à l'"ajuster au mieux par rapport aux enjeux financiers, aux besoins du territoire et aux complémentarités avec le secteur privé".
A côté de ces grandes opérations structurantes et de modernisation du secteur hospitalier, l'ARS relance "très prochainement un nouvel appel à projets avec quelques millions d'euros" pour les investissements du quotidien (pour l'accueil des patients, le matériel informatique), a-t-il annoncé.
"Nous allons continuer à travailler dans les mois qui viennent sur la médecine de ville et l'accompagnement de l'installation et du maintien des médecins sur le territoire" avec "dans les tout prochains jours un appel à projets avec 700.000 € pour accompagner des maisons de santé pluridisciplinaires [MSP] dans leur développement", a-t-il poursuivi.
La région est bien dotée en MSP avec une culture de l'exercice coordonné "bien ancrée" mais elles ont besoin de vivre et continuer à accueillir d'autres professionnels.
L'ARS travaille également dans l'accompagnement des établissements en difficultés financières. Une dizaine d'entre eux sont concernés.
La Normandie est dotée d'une feuille de route ambitieuse sur la transition écologique des établissements de soins, définie par son prédécesseur. Un appel à projets lancé sur les soins responsables et les pratiques chirurgicales dans les blocs opératoires (Green bloc) a reçu beaucoup de réponses (près d'un tiers des établissements ont répondu). Les résultats seront annoncés prochainement.
Sur le médico-social, François Mengin Lecreulx s'est réjoui que la Normandie soit "l'une des régions qui aura tenu le calendrier de contrôle de 100% des Ehpad d'ici la fin 2024". Ce plan avait commencé mi-2023. Une deuxième étape de contrôle commencera à partir de janvier 2025 sur les établissements pour personnes handicapées.
Ces contrôles font apparaître des constats sur la sécurisation des locaux à améliorer (pour les personnes atteintes d'Alzheimer et pour les intrusions extérieures), des projets d'établissement pas complètement constitués, des questions sur des qualités de prestations et d'autres sur le respect des usagers.
L'ARS va publier un bilan complet rassemblant le nombre de recommandations, d'injonctions, plus rarement les mises sous administration provisoire, voire signalements au procureur de la République issus de ces contrôles, a précisé Sébastien Delescluse, directeur général adjoint de l'ARS Normandie.
Une première salve d'autorisations d'activité
Interrogé sur les autorisations d'activité, François Mengin Lecreulx a indiqué que l'ARS avait délivré une première série d'autorisations de chirurgie, de chirurgie pédiatrique, de chirurgie bariatrique, de médecine nucléaire, de soins critiques et d'hospitalisation à domicile (HAD) en application du projet régional de santé (PRS).
"Le PRS était bien fait en fonction des attentes du territoire. J'ai eu très peu d'arbitrages défavorables à réaliser", a-t-il commenté.
Les décisions publiées début septembre au recueil des actes administratifs de la préfecture de région sont pour la plupart des autorisations. En chirurgie bariatrique, une demande du centre hospitalier (CH) de Lisieux (Calvados) a été rejetée et l'Hôpital privé du Pays d'Auge (LNA Santé) a accusé un rejet sur son site de Lisieux pour la chirurgie bariatrique et un autre rejet sur son site de Cricqueboeuf en chirurgie pédiatrique, selon un relevé effectué par APMnews.
De plus, le groupement de coopération sanitaire (GCS) "pôle de santé chirurgical de Fécamp" a essuyé un refus pour l'activité de chirurgie bariatrique. Ces établissements font moins de 50 actes par an, note-t-on.
Comme annoncé lors du congrès de la Fédération hospitalière de France (FHF) Normandie la semaine dernière (cf dépêche du 09/09/2024 à 16:57), l'ARS allait faire une première révision du PRS qui a vocation à évoluer.
Une deuxième salve d'autorisations sera délivrée en imagerie d'ici fin 2024 et en cancérologie au premier trimestre 2025, a complété le DGA.
"Le PRS ne prévoyait pas de fermetures. Les principaux sujets d'écart concernent les activités qui ont maintenant des seuils d'activité", a-t-il rappelé.
Des travaux sont en cours pour organiser les capacités de coopérations en cancérologie.
Interrogé sur la maternité de la polyclinique du Parc à Caen (Elsan), le DG d'ARS a reconnu qu'il y avait "un dialogue avec les gynécologues-obstétriciens sur l'activité d'accouchements et son équilibre par rapport aux activités de chirurgie gynécologique" à propos d'une réflexion engagée par l'établissement. Aucune décision n'a été prise, a-t-il assuré.
"Sur le bassin caennais, pour l'instant, on est contents d'avoir la complémentarité d'une offre sur le CHU et la polyclinique du Parc. Ensuite, selon les décisions qui seront prises par l'établissement, nous verrons comment on adapte l'offre", a-t-il déclaré. Il faut aussi tenir compte d'une activité d'accouchements "à la limite du point d'équilibre, en dessous des 500 naissances annuels" à Aunay-Bayeux.
sl/ab/APMnews
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L'ARS NORMANDIE PARACHÈVE LE DÉPLOIEMENT DES SAS SUR LE TERRITOIRE
Après un été avec quelques tensions aux urgences (cf dépêche du 09/09/2024 à 16:57), le nouveau DG d'ARS en poste depuis le 26 juin a présenté les chantiers "des mois qui viennent".
Il a cité comme "premier chantier important" la "priorité d'assurer la complétude du déploiement des services d'accès aux soins (SAS) sur le territoire".
Il en existe six en Normandie un par département et deux en Seine-Maritime pour Le Havre et Rouen.
"Ce déploiement s'est fait avant l'été. Aujourd'hui, il reste quelques sujets de formalisation juridique et d'interopérabilité informatique, mais on a globalement des SAS qui fonctionnent avec des médecins de ville présents au sein des centres 15 pour assurer la régulation", a-t-il détaillé.
De plus, "on a suffisamment de créneaux proposés par les médecins de ville [pour orienter les patients qui appellent le 15 et qui relèvent d'une consultation] et on a une bonne participation -même si toutes les plages de régulation ne sont pas encore remplies. Il y a encore quelques poches résiduelles notamment sur le Calvados avec quelques plages de régulation pas occupées cet été et ponctuellement au Havre et dans l'Eure. C'est notamment pour les plages de fin de journée et celles du samedi matin. On y travaille", a-t-il décrit.
"On aura la satisfaction d'avoir réussi à déployer les SAS sur l'ensemble du territoire dans le calendrier prévu", a-t-il déclaré.
Des projets Ségur en phase de travaux
Autre sujet de rentrée: le déploiement des programmes d'investissement Ségur dans les établissements de santé et médico-sociaux. La Normandie a bénéficié de plus de 255 millions d'euros (M€) de l'Etat et le conseil régional accompagne ces projets à parité (pour 200 M€). La Normandie est la seule Région, avec l'Occitanie, à soutenir le Ségur immobilier, a rappelé le DG d'ARS.
Cela "permet de porter de grosses programmations d'investissement", a-t-il commenté. Des projets sont livrés comme au Havre (Seine-Maritime), Flers (Orne) et Granville (Manche) et d'autres sont en cours à Pont-Audemer (Eure), à Cherbourg (Manche) "avec des opérations qui seront prochainement livrées".
Il a cité "une très grosse opération à Alençon qui arrive dans des discussions finales qui atterriront courant octobre". Il reste à l'"ajuster au mieux par rapport aux enjeux financiers, aux besoins du territoire et aux complémentarités avec le secteur privé".
A côté de ces grandes opérations structurantes et de modernisation du secteur hospitalier, l'ARS relance "très prochainement un nouvel appel à projets avec quelques millions d'euros" pour les investissements du quotidien (pour l'accueil des patients, le matériel informatique), a-t-il annoncé.
"Nous allons continuer à travailler dans les mois qui viennent sur la médecine de ville et l'accompagnement de l'installation et du maintien des médecins sur le territoire" avec "dans les tout prochains jours un appel à projets avec 700.000 € pour accompagner des maisons de santé pluridisciplinaires [MSP] dans leur développement", a-t-il poursuivi.
La région est bien dotée en MSP avec une culture de l'exercice coordonné "bien ancrée" mais elles ont besoin de vivre et continuer à accueillir d'autres professionnels.
L'ARS travaille également dans l'accompagnement des établissements en difficultés financières. Une dizaine d'entre eux sont concernés.
La Normandie est dotée d'une feuille de route ambitieuse sur la transition écologique des établissements de soins, définie par son prédécesseur. Un appel à projets lancé sur les soins responsables et les pratiques chirurgicales dans les blocs opératoires (Green bloc) a reçu beaucoup de réponses (près d'un tiers des établissements ont répondu). Les résultats seront annoncés prochainement.
Sur le médico-social, François Mengin Lecreulx s'est réjoui que la Normandie soit "l'une des régions qui aura tenu le calendrier de contrôle de 100% des Ehpad d'ici la fin 2024". Ce plan avait commencé mi-2023. Une deuxième étape de contrôle commencera à partir de janvier 2025 sur les établissements pour personnes handicapées.
Ces contrôles font apparaître des constats sur la sécurisation des locaux à améliorer (pour les personnes atteintes d'Alzheimer et pour les intrusions extérieures), des projets d'établissement pas complètement constitués, des questions sur des qualités de prestations et d'autres sur le respect des usagers.
L'ARS va publier un bilan complet rassemblant le nombre de recommandations, d'injonctions, plus rarement les mises sous administration provisoire, voire signalements au procureur de la République issus de ces contrôles, a précisé Sébastien Delescluse, directeur général adjoint de l'ARS Normandie.
Une première salve d'autorisations d'activité
Interrogé sur les autorisations d'activité, François Mengin Lecreulx a indiqué que l'ARS avait délivré une première série d'autorisations de chirurgie, de chirurgie pédiatrique, de chirurgie bariatrique, de médecine nucléaire, de soins critiques et d'hospitalisation à domicile (HAD) en application du projet régional de santé (PRS).
"Le PRS était bien fait en fonction des attentes du territoire. J'ai eu très peu d'arbitrages défavorables à réaliser", a-t-il commenté.
Les décisions publiées début septembre au recueil des actes administratifs de la préfecture de région sont pour la plupart des autorisations. En chirurgie bariatrique, une demande du centre hospitalier (CH) de Lisieux (Calvados) a été rejetée et l'Hôpital privé du Pays d'Auge (LNA Santé) a accusé un rejet sur son site de Lisieux pour la chirurgie bariatrique et un autre rejet sur son site de Cricqueboeuf en chirurgie pédiatrique, selon un relevé effectué par APMnews.
De plus, le groupement de coopération sanitaire (GCS) "pôle de santé chirurgical de Fécamp" a essuyé un refus pour l'activité de chirurgie bariatrique. Ces établissements font moins de 50 actes par an, note-t-on.
Comme annoncé lors du congrès de la Fédération hospitalière de France (FHF) Normandie la semaine dernière (cf dépêche du 09/09/2024 à 16:57), l'ARS allait faire une première révision du PRS qui a vocation à évoluer.
Une deuxième salve d'autorisations sera délivrée en imagerie d'ici fin 2024 et en cancérologie au premier trimestre 2025, a complété le DGA.
"Le PRS ne prévoyait pas de fermetures. Les principaux sujets d'écart concernent les activités qui ont maintenant des seuils d'activité", a-t-il rappelé.
Des travaux sont en cours pour organiser les capacités de coopérations en cancérologie.
Interrogé sur la maternité de la polyclinique du Parc à Caen (Elsan), le DG d'ARS a reconnu qu'il y avait "un dialogue avec les gynécologues-obstétriciens sur l'activité d'accouchements et son équilibre par rapport aux activités de chirurgie gynécologique" à propos d'une réflexion engagée par l'établissement. Aucune décision n'a été prise, a-t-il assuré.
"Sur le bassin caennais, pour l'instant, on est contents d'avoir la complémentarité d'une offre sur le CHU et la polyclinique du Parc. Ensuite, selon les décisions qui seront prises par l'établissement, nous verrons comment on adapte l'offre", a-t-il déclaré. Il faut aussi tenir compte d'une activité d'accouchements "à la limite du point d'équilibre, en dessous des 500 naissances annuels" à Aunay-Bayeux.
sl/ab/APMnews