Actualités de l'Urgence - APM

Avec au total plus de 154.060 séjours et séances menés en 2022, le CHU affiche une activité comparable en nombre à celle de 2019, a expliqué Emmanuel Luigi.

Dans le détail, toutefois, l'établissement affiche aujourd'hui un profil différent, en raison d'un "manque de personnels [et de] tensions toute l'année", reconnaît le directeur général adjoint.

Le CHU a connu 46.377 séjours en hospitalisation complète en 2022, selon les chiffres provisoires extrapolés à partir de l'année dernière, soit "près de 10% de séjours complets de moins qu'en 2019".

La chirurgie peine également à revenir à ses standards pré-Covid, avec environ 30.000 interventions réalisées en 2022, en repli de 7% par rapport à 2019.

A l'opposé, les séjours ambulatoires ont bondi de 15% depuis 2019, à 31.166 séjours, et les séances ont connu une hausse de 2%, à 76.517.

Même chose du côté des naissances, qui ont atteint 2.828 en 2022, soit 4% de plus qu'il y a trois ans.

Aux urgences, l'activité s'est légèrement accrue, à 89.721 passages, mais "[le nombre] des dossiers de régulation a tutoyé les 450.000 dossiers en 2022, ce qui constitue un record absolu", souligne Emmanuel Luigi. Il y en avait moins de 380.000 en 2019.

"Le CHU a été heurté de plein fouet par la triple épidémie de fin 2022, qui, entre autres facteurs, a entraîné une saturation des urgences, du centre 15 et de nos capacités d'hospitalisation", a-t-il estimé.

Des efforts en cours pour recruter

La cérémonie des voeux a également été l'occasion d'aborder les tensions en ressources humaines du CHU.

"Nous avons en effet des postes vacants dans plusieurs spécialités médicales, mais aussi chez les infirmiers, les infirmiers spécialisés, les aides-soignants, et dans certains services logistiques ou administratifs", a expliqué le directeur général adjoint.

En réponse, l'établissement a mené plusieurs actions en 2022. Une campagne de recrutement a été lancée en juillet dernier, donnant la parole aux patients, permettant de recueillir "40% de candidatures en plus sur les deux mois de campagne", selon la direction.

Toujours durant l'été dernier, le logiciel Hublo, pour faciliter la gestion des absences inopinées, a été mis en place à la même période.

"Nous dévoilerons dans quelques mois une toute nouvelle campagne de recrutement, réalisée conjointement avec le Grand Besançon Métropole, à destination des métropoles", a ajouté Emmanuel Luigi.

Le départ du site Saint-Jacques désormais prévu en 2026

Le CHU a aussi fait le point sur les derniers projets aboutis en 2022 et sur ceux qui restent en chantier.

Si le projet social et le schéma directeur immobilier de l'établissement ont été finalisés en 2022, le schéma directeur des systèmes d'information doit être concrétisé en 2023.

Le logiciel utilisé pour le dossier patient informatisé a néanmoins été choisi, le CHU ayant opté pour Hopital Manager* (Softway Medical).

Parmi les projets importants encore en cours, l'établissement bisontin a "avancé" sur le projet de reconversion du site Saint-Jacques-Arsenal, ce dernier entrant cette année "dans une phase décisive", a soutenu Emmanuel Luigi.

Le CHU vise désormais un départ définitif de ce site "d'ici 2026", contre une échéance précédemment fixée à 2024 (cf dépêche du 03/02/2022 à 18:05). Ce projet doit permettre le déménagement de l'ensemble des activités du CHU menées à Saint-Jacques, dans le centre-ville de Besançon, vers le site de Jean-Mermoz, situé en banlieue bisontine.

En 2023, le CHU mise toujours sur l'ouverture de l'hôpital de jour de psychiatrie adulte, "sans attendre la livraison du bâtiment de psychiatrie [prévue] en 2026", a précisé le directeur général adjoint. L'hôpital de jour en addictologie a lui accueilli son premier patient le 19 septembre 2022.

Du côté des équipements, le CHU a mis en fonction son nouvel appareil d'IRM 3 teslas (3T) le 12 septembre dernier. "La restructuration complète du secteur [d'imagerie] se poursuivra jusqu'en 2023 avec de grands travaux, [dont] le renouvellement de l'IRM 1,5T et l'installation d'un nouvel IRM 1,5T", a-t-il été détaillé.

Une salle multimodale, réunissant dans une même salle interventionnelle un scanner, un arceau d'angiographie et un échographe, doit être installée en décembre 2023. Ce projet représente un investissement de 3,7 millions d'euros.

mg/nc/APMnews